Hafed nous a quitté

Publié le 25 février 2015, par Alain Le Flohic


Hafed Benotman est venu trois fois au festival "Noir sur la ville". Il est très vite devenu un ami de notre petite bande. Beaucoup d’entre nous avaient pris l’habitude de lui rendre (ainsi qu’à Francine) une petite visite au "Deit’éthique".


Lors de ses passages à Lamballe, il a créé des liens avec de nombreux bénévoles du festival, des personnes rencontrées lors du salon. Il a aussi beaucoup apporté aux jeunes rencontrès au Lycée Henri Avril de lamballe et au lycée Renan de St Brieuc..
Hafed est parti après nos amis du polar, Pascal Garnier et Thierry Jonquet . Il nous reste ses écrits..


" la vie s’offre à l’homme comme une fleur coupée dans l’eau sale et inchangée du quotidien " Hafed cité par Aurore.

Nous boirons à sa santé à Noir sur la ville 2015

Quelques hommages rendus à Hafed dans la famille de la Fureur..

"Tu manques déjà, Hafed ! Je t’ai accompagné à Freyssinet en 20... je ne sais plus. Quelle humanité, quelle saveur de la langue, quel amour de la littérature et de l’écriture avec en même temps, une révolte permanente, essentielle ! Tu les as captivés les grands ados ce jour-là ! Et moi avec !" Annie Boulard

"Dans "Eboueur sur échafaud" , j’ai gardé, parmi tant d’autres, cette phrase en mémoire : "ton souvenir bat en moi tant ma mémoire est liée à ton coeur ". C’est elle qui me revient aujourd’hui.... Pourtant je ne connais que ce livre, Hafed a été alors une révélation... Je suis triste que cet homme là n’écrive plus jamais.." Véronique Guilloux

"J’en suis très émue...Oui, les quatre classes de lycéens avaient eu droit à du grand Hafed. Il s’était prêté au jeu et avait écrit une histoire très drôle sur le diaporama de la classe gagnante. Et je le revois encore demander aux élèves de lever le poing pour intervenir, au lieu de lever le doigt ! Tout l’amphi le poing levé et lui de s’exclamer : "A toi la parole, camarade !" Isabelle Guilloteau

"Perds pas la tête
Même si perpète
Te tire les larmes
Garde le moral
Car dans ton âme
Une petite flamme
Vient faire la fête
A ta fenêtre
Casse les carreaux
Scie les barreaux
Tresse tes draps
Donne-toi du mal
Pour qu’la Cavale
T’ouvre ses bras...
Pour le grand bal ! "

Merci pour tout Hafed Benotman.... et j’espère que là où tu es tu seras bien.
Aurore Colas

"Sa vie aura été un vrai roman. cet "hors la loi" me laisse l’image d’un visage rieur qui cachait une souffrance. C’est toujours trop jeune pour mourir" Philippe Bougeard.


"Les élèves vont être bien tristes d’apprendre cette nouvelle lundi... Il a accompagné les lectures de polars cet automne avant d’accueillir JeanHugues Oppel, qui avait évoqué leur amitié. Il sera et restera encore dans nos sélections..." Florence Reguer de Callac


"Je garde précieusement le cadeau kinder que tu m’offris Hafed ce soir où tu t’arrêtas pour acheter des clopes , car tu ne pouvais sortir du bureau de tabac avec quelque chose dans tes mains et rien dans celles des autres. Une grande générosité manque aujourd’hui dans notre entourage !" Martine Crenan


"Furieusement envie de boire un verre et d’entendre ses blagues de potache." Véro Hummel


"Rencontré grâce à Jean-Hugues Oppel, ce qui restera très fort en moi d’ Hafed, ce sera sans doute ces rencontres avec les jeunes de mon lycée. Il avait su leur parler de choses simples et graves toujours avec humour. Je suis très triste. La dernière fois que j’ai vu Hafed, c’était au lycée Renan à St Brieuc. Il venait de recevoir le prix epolar de la part des lycéens d’Henri Avril et de Renan.. Il avait été comme d’habitude drôle, tendre, percutant.. Comme le disait Isabelle ce matin. Il y a tant de cons qui vivent vieux.. Hafed aura vécu à fond toute sa vie.. Il reste avec nous.." Alain Le Flohic